Crise de la BES: le gouvernement portugais écarte une intervention
Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a écarté vendredi le scénario d'une intervention publique pour venir en aide à la banque BES, exposée aux graves difficultés financières du reste du groupe Espirito Santo.
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AFP
"Je n'ai aucune raison de douter que la sérénité sera préservée au sein de notre système financier", a-t-il ajouté en soulignant qu'il fallait dissocier "les affaires que possède la famille" Espirito Santo et la banque BES.
"Les épargnants ont toutes les raisons de faire confiance à la BES quant à la sécurité de leurs économies", a insisté M. Passos Coelho.
Peu avant la déclaration du Premier ministre, la Banque du Portugal a elle aussi cherché à rassurer les clients de la BES et l'ensemble des investisseurs.
"La BES possède des réserves financières suffisantes pour absorber un éventuel impact négatif de son exposition à la branche non financière du groupe Espirito Santo", a affirmé la banque centrale dans un communiqué.
"Il n'y pas de raison de douter de la sécurité des fonds confiés à la BES, et ses épargnants peuvent donc être tranquilles", a ajouté le régulateur du système bancaire portugais.
Après ses propos rassurants, la cotation du titre de la BES, suspendu jeudi après avoir plongé de 17,24%, a repris en milieu de matinée à la Bourse de Lisbonne, qui rebondissait de près de 2% après la forte chute de la veille.
La Commission du marché des valeurs mobilières (CMVM) a décidé d'interdire pendant la journée de vendredi la vente à découvert des actions de la BES, un mécanisme spéculatif qui consiste à parier sur la baisse d'un titre.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi, la BES avait chiffré à 1,18 milliard d'euros son exposition au reste du groupe Espirito Santo, dont la solvabilité a cristallisé les inquiétudes des marchés.
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