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segunda-feira, 9 de junho de 2014

Le Monde: La retraite au Portugal ? Les Français sont séduits par l'argument fiscal


LE MONDE | | Par
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Même à Lisbonne, les prix de l'immobilier restent raisonnables : dans le quartier classé de Baixa, le mètre carré ne dépasse pas 4 000 euros.
Même à Lisbonne, les prix de l'immobilier restent raisonnables

Ce vendredi 29 novembre, sous le plafond à caissons du consulat portugais à Paris, devant une cinquantaine de têtes grisonnantes, Rui Sacramento, avocat du cabinet Caiado Guerreiro & associados, a conjugué la crise portugaise au passé pour décrire l'etat de son pays. Un peu d'audace n'est pas de trop pour convaincre ces retraités français de venir s'installer à Lisbonne, à Porto ou à Cascais.

Le Monde.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr. Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois | Découvrez l'édition abonnésLe Portugal « a souffert pendant trois ans », explique l'avocat mais la criminalité est faible et le soleil brille 300 jours par an. Y acheter un appartement est l'assurance de faire un bon placement, assure-t-il.
Après avoir perdu 30 % de sa valeur entre 2008 et 2012, le marché immobilier local frémit à nouveau, confirme la chambre de commerce et d'industrie franco-portugaise (CCIFP). Et les prix restent raisonnables : dans le quartier classé de Baixa, à Lisbonne, le mètre carré ne dépasse pas 4 000 euros indique Helder Letra, un agent immobilier.
L'assistance écoute avec attention. Mais beaucoup attendent surtout que s'ouvre le chapitre sur la fiscalité. Depuis l'été 2012, une loi a simplifié l'octroi du statut de « résident non habituel », faisant du pays un petit paradis (fiscal) pour les seniors.
LA VIE EST MOINS CHÈRE
Pour en bénéficier, il faut acheter ou louer un bien immobilier dans le pays, y résider plus de 183 jours par an et obtenir ainsi le statut de résident fiscal portugais. Les retraités du secteur privé peuvent voir leur pension totalement exonérée d'impôt (hormis l'impôt sur la fortune)
Selon Xavier Rohmer, associé du cabinet August & Debouzy, à Paris, le gain se chiffre en moyenne entre 25 % et 30 % de revenu supplémentaire. D'autant que la vie au Portugal est moins chère qu'à Paris.
Après la présentation, « Dominique », sexagénaire en santiag noires et petite robe au genou, qui refuse de donner son nom pour ne pas attirer le fisc français, est presque convaincue. Elle pense sérieusement à quitter sa résidence de Saint-Cloud. « J'ai le cœur gros, confie cette ancienne cadre, mais je ne supporte plus ce qui se passe en France. Je m'en fiche de payer des impôts si c'est pour reconstruire le pays, mais là, on est en train de le détruire. »
Un peu plus loin, Edouard Calfi, venu de la Baule (Loire-Atlantique) se distingue de cette « révolte contre l'impôt ». Il est d'ailleurs venu à la réunion du consulat un peu par hasard, dit-il. Quand il travaillait, en tant qu'ancien cadre de chez Elf, il a été expatrié en Afrique, au Moyen-Orient, raconte-t-il, alors il se dit que le Portugal pour ses vieux jours, « finalement ». En achetant un bien immobilier dans le pays, « on fait ce que l'Etat ne veut pas faire : investir », pense-t-il. Et si ce n'est pas son objectif, « la raison fiscale vient d'elle-même ».
Environ 2 000 retraités français résident déjà au Portugal, indique Carlos Vinhas Pereira président de la CCIFP. Pour eux, à condition de ne pas être déjà des résidents fiscaux portugais ; « cette loi tombe du ciel », confie-t-il.
Elle est aussi une aubaine pour tous ceux qui ont quitté le Portugal dans les années 1970 pendant la crise. Ainsi d'Armando Martin. Papy à l'air facétieux, il est arrivé à ses dix-sept ans à Paris où il a exercé toute sorte de métiers, de gardien d'immeuble à ouvrier d'usine en passant par homme de ménage. Il n'est pas encore vraiment sûr de vouloir retourner au pays. « Mais c'est l'occasion de s'informer, dit-il, et puis, l'argument fiscal est tout de même très intéressant. »
Avant de partir, Xavier Rohmer, associé du cabinet August & Debouzy met toutefois en garde. Il n'est pas question de tricher avec le fisc français. « Il faut jouer le jeu », plaide-t-il.

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